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Elevage & énergie Améliorer l’efficience énergétique sur tous les fronts

Quelles voies pour réduire la dépendance énergétique des exploitations dans les années à venir ? Réponses apportées lors d'une journée organisée par l’Institut de l’élevage et l’Ademe...

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Comment appliquer le Ppe dans les élevages? (© Terre-net Média)
Alors que le Plan de performance énergétique, Ppe, entériné par le Grenelle de l’Environnement (pour plus d’info, lire ici et ici) commence à être mis en place et que les échéances des grands accords sur le climat approchent, à l’image de l’appel de Copenhague (lire ici), l’Institut de l’élevage et l’Ademe invitaient les différents acteurs de la filière élevage herbivore, le 13 octobre dernier à Paris. Objectif : faire le point sur l’ensemble des solutions et leviers d’actions pour les exploitations.

Réduire la dépendance énergétique

Comme le rappelait Martial Marguet, président de l’Institut de l’élevage, et Alexandre Meybeck, du ministère de l’agriculture, « améliorer la conversion de l’énergie solaire en viande et en lait, et réduire la dépendance énergétique des exploitations est un défi à la hauteur des attentes des consommateurs ». Le défi est bien sûr environnemental mais aussi économique, car la taxe carbone qui se profile à l’horizon 2010 fera peser le coût énergétique sur les bilans des élevages.

En outre, il est probable que le méthane, oublié pour le moment de la taxe carbone, ne le soit plus pour longtemps, comme l’a sous-entendu Michel Rocard, le 6 octobre dernier, à l’université Paris Dauphine, à l’occasion d’une conférence sur ‘Les enjeux de la taxe carbone’ : « le méthane, issu principalement de l’élevage, est le grand oublié de la contribution climat/énergie : les gaz à effet de serre d’origine agricole représentent 20% des émissions françaises, et il faudrait lancer rapidement des travaux d’évaluation précis sur ce sujet » a-t-il énoncé à l’occasion de la rencontre.

Former les éleveurs aux nouvelles pistes de réduction

 

Le saviez-vous ?

Diaterre est un outil de diagnostic énergétique d'exploitation qui va remplacer en les améliorant l'ensemble des outils existants (Planète, Dapason...). Il sera disponible au cours du premier semestre 2010. Seules les personnes formées seront habilitées à l'utiliser.

Rappelons que l’outil Planète permet d’estimer d’une part, le bilan énergétique, par une analyse de la consommation totale d'énergie et de sa répartition par poste, d’autre part, l'efficacité énergétique (production / consommations d'énergie), évaluation de la capacité du système d'exploitation à valoriser l'ensemble de l'énergie non renouvelable engagée dans le processus de production agricole. Enfin, il évalue in fine la contribution de la ferme au réchauffement de la planète.

À l’occasion de cette réunion, un point sur le climat et l’énergie a donc été réalisé par Mathieu Orphelin (directeur de cabinet de l’Ademe) afin de poser le cadre des enjeux. Puis, Marie-Laurence Madignier, du ministère de l’agriculture, est revenue sur les politiques publiques mises en place dans le domaine de la maîtrise de l’énergie en agriculture.

 

À l’issue de quoi le tandem Emmanuelle Béguin et Julien Belvèze, de l’institut de l’élevage, ont chiffré concrètement les consommations d’énergie dans les exploitations d’élevages herbivores, en insistant sur les marges de progrès possibles.

Au cours de l’après-midi, les interventions se sont concentrées sur les leviers d’action permettant d’améliorer l’efficience énergétique, à la fois dans les bâtiments d’élevage, dans la salle de traite ou plus généralement, dans le cadre de la gestion énergétique de l’exploitation. Pour conclure, l’Ademe, en la personne d’Audrey Trevisiol, a présenté l’outil national de diagnostic-conseil sur l’énergie et les gaz à effet de serre, à savoir Diaterre.

Jusqu'à l'échelle territoriale

Cet outil de diagnostic énergétique a été réalisé avec de nombreux partenaires du monde agricole et sera diffusé dans les prochains mois dans le cadre du PPE. « De nombreuses pistes de réduction existent à l’échelle de l’exploitation que ce soit par des investissements en matériel, des ajustements de pratiques ou même des changements de systèmes de production », a récapitulé Jérôme Mousset de l’Ademe pour conclure la journée. « Il faut maintenant transformer l’essai en diffusant l’information, en accompagnant et en formant les éleveurs, et même aller plus loin en travaillant sur l’échelle territoriale. »

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